Ce qui est bien avec le livre de Richard Schechner que je suis entrain de lire et d'assimiler (Performances - Expérimentation et théorie du théâtre aux USA, paru pour la première fois en traduction française en 2008 aux éditions Théâtrales), ce sont toutes les différences qu'il apporte entre la performance théâtrale et le théâtre traditionnel.
En cela, bien que la plupart de ses écrits datent des années '70, il donne des définitions intéressants qui aident à comprendre l'évolution du théâtre des quarante dernières années qui aboutit aujourd'hui au théâtre contemporain (que d'aucuns nomment à tort ou à raison postdramatique).
Dans ce qu'il appelle performance (voir le billet suivant pour peut-être éclairer le sujet), la notion d'environnement est capitale... et fort différente de celle de scénographie bien qu'elles aient, en quelques sortes, une certaine familiarité:
Le concepteur de l'environnement n'essaie pas de créer l'illusion d'un lieu; il veut créer un espace qui fonctionne. Cet espace est destiné à être utilisé par des gens d'horizons très différents, et pas seulement par les acteurs. Le scénographe ne se préoccupe souvent que de l'effet: de quoi le décor a-t-il l'air depuis la salle? Le concepteur d'environnement se préoccupe de structure et d'utilisation: comment le décor fonctionne-t-il? Le décor du scénographe est souvent utilisé à distance, on ne peut pas le toucher ou s'asseoir dessus, alors que tout ce que le concepteur d'environnement construit se doit de fonctionner. La scénographie est bidimensionnelle, c'est une sorte de tableau accroché. La conception d'environnement est strictement tridimensionnelle. Tout ce qui est utilisé se doit de fonctionner, ce qui mène à la sobriété.
Bon. Il est évident que l'auteur a ici un parti pris pour la conception d'environnement. Pour ma part, j'aime bien les réflexions qu'apportent de telles affirmations et qui demandent au lecteur de se faire ainsi une opinion...
En cela, bien que la plupart de ses écrits datent des années '70, il donne des définitions intéressants qui aident à comprendre l'évolution du théâtre des quarante dernières années qui aboutit aujourd'hui au théâtre contemporain (que d'aucuns nomment à tort ou à raison postdramatique).
Dans ce qu'il appelle performance (voir le billet suivant pour peut-être éclairer le sujet), la notion d'environnement est capitale... et fort différente de celle de scénographie bien qu'elles aient, en quelques sortes, une certaine familiarité:
Le concepteur de l'environnement n'essaie pas de créer l'illusion d'un lieu; il veut créer un espace qui fonctionne. Cet espace est destiné à être utilisé par des gens d'horizons très différents, et pas seulement par les acteurs. Le scénographe ne se préoccupe souvent que de l'effet: de quoi le décor a-t-il l'air depuis la salle? Le concepteur d'environnement se préoccupe de structure et d'utilisation: comment le décor fonctionne-t-il? Le décor du scénographe est souvent utilisé à distance, on ne peut pas le toucher ou s'asseoir dessus, alors que tout ce que le concepteur d'environnement construit se doit de fonctionner. La scénographie est bidimensionnelle, c'est une sorte de tableau accroché. La conception d'environnement est strictement tridimensionnelle. Tout ce qui est utilisé se doit de fonctionner, ce qui mène à la sobriété.
Bon. Il est évident que l'auteur a ici un parti pris pour la conception d'environnement. Pour ma part, j'aime bien les réflexions qu'apportent de telles affirmations et qui demandent au lecteur de se faire ainsi une opinion...
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